60 ans, quelle histoire !

Six décennies... et toujours dans la “fleur” de l’âge !

A. 1954 - 1965 : Génération 1 (L’intuition des pionniers)

C’est à l’année 1954 qu’il faut remonter pour tracer la genèse complète de l’actuel magasin de fleurs DUBUISSON-HERREMAN, à Perwez. A l’origine de l’aventure, Joseph DUBUISSON, cet ingénieux menuisier wavrien dont l’objectif était de dénicher de nouveaux débouchés, et qui sut les trouver dans le secteur - alors en pleine mutation, mais qui restait encore lié aux métiers du bois - des pompes funèbres.

Un emménagement dans une rue voisine (rue de Brabant, à un jet de pierre du commerce actuel) et quelques investissements plus tard, Joseph fut vite en mesure de lancer son négoce ! On ne saurait, cependant, assurer un service funéraire de qualité sans mettre du soin à la dimension d’accompagnement, au premier rang de laquelle les ornements floraux. La famille constituant à l’époque le premier vivier d’emploi, c’est tout naturellement que Joseph mis son épouse Marie-Louise (née DEMORTIER) à contribution pour ce volet du métier !

Au fil du bon développement de l’entreprise, un premier succès allait être marqué par le déménagement de la Maison DUBUISSON de la rue initiale à la Grand’Place elle-même. Il faut dire que lors des débuts en 1954, ladite Grand’Place restait encore un espace durement marqué par la guerre, et bien peu attrayant pour un commerce. A ce titre, on doit considérer que la construction, par Joseph DUBUISSON lui-même, de l’immeuble actuel (au numéro 20) a contribué, à sa mesure, au renouveau de cet espace cher aux Perweziens !

B. 1965 - 2001 : Génération 2 (Le virage de la modernité)

Bon an mal an, cette offre hybride entre gestion du “dernier voyage” et commerce de fleurs allait durer plus de 6 décennies !

Pour commencer, il impliqua bientôt la fille du couple, Arlette DUBUISSON, qui entreprit d’aider au comptoir sitôt ses 18 ans atteints.

Comme à la génération précédente, c’est aux hommes que continua à incomber la prise en charge des défunts à proprement parler, tandis que « Mademoiselle Arlette » et sa maman se chargeaient de fleurir les étapes de vie des perweziens.

Cupidon allait bientôt faire son oeuvre, cependant. Et sans trop tirer sur la corde de son arc, en l'occurrence : c‘est en effet Jean-Pierre HERREMAN, fils des tenanciers de... l’épicerie adjacente (« Le poids d’or »), qu’Arlette allait prendre pour mari, en 1968!

La trajectoire de Jean-Pierre est, à elle seule, une “histoire dans l’histoire”, au sein de notre petit rappel chronologique. Longtemps technicien chez Olivetti, il semblait à vrai dire promis à préférer les rubans encreurs aux rubans funéraires. Et pourtant : tardivement révélée, sa contribution à l’entreprise familiale allait s’avérer en réalité tout à fait marquante !

Ayant rejoint l’activité de pompes funèbres à la fin des années 70, il sut lui donner un véritable second souffle (prestation des formalités pour les familles en deuil, lancement du funérarium, vente de monuments…). Ce n’est, à ce titre, que justice si - l’erreur se mêlant à la taquinerie - la clientèle se mit à le rebaptiser régulièrement “Monsieur Jean-Pierre... DUBUISSON” !

C. De 2001 à nos jours : Génération 3 (Des fleurs, sinon rien !

Il n’y avait pas de raison que les choses diffèrent des générations antérieures : après avoir eu toute son enfance le commerce parental pour terrain de jeu, c’est un peu comme si - semblable en cela à un célèbre Gaulois enveloppé - Doris, la cadette des filles d’Arlette et Jean-Pierre, était “tombée dans le vase à fleurs”, étant petite !

L’âge de raison venu, voici donc qu’on la retrouve logiquement - avec sa soeur Line - derrière la caisse du magasin, les hommes (sous la houlette de Jean-Pierre, plusieurs années encore) s’affairant à leur tour “en coulisse”, à assurer le service des funérailles.

Un essai infructueux de transmission de l’affaire aux deux sœurs HERREMAN les contraignit, non sans regrets mais avec sagesse, à une remise de l’activité des pompes funèbres aux funérailles Jacquemin en 2006.

Désormais séparé de son contexte initial (le processus mortuaire), le magasin de fleurs est prêt pour un nouveau départ. Celui se matérialisera très vite dans une reconception de l’offre, que Doris élargit aux articles de “petite décoration”. Le contenu revu, c’est ensuite au contenant de faire peau neuve, avec de lourds travaux de rénovation qui déboucheront sur la réouverture en fanfare, en 2013, d’un espace de vente rafraîchi et redessiné.

C’est dans ce lieu lumineux, empli de couleurs et de parfums, que vous êtes désormais accueillis ! Par cette activité en plein dynamisme, Doris parachève à sa manière l’oeuvre de son grand père : tandis que Joseph DUBUISSON avait contribué, de ses propres mains, à la reconstruction physique du centre de Perwez, en 1956, Doris assure aujourd’hui sa vitalité économique, pour aujourd’hui, demain… et longtemps encore !

Pour un intéressant reportage sur l’apport décisif de quelques commerces emblématiques de Perwez dans le sens du maintien de l’attractivité de la Grand’Place et de ses environs, voir cette vidéo, réalisée par l’Agence de développement de Perwez.